Dans cette étude trilingue, nous abordons le passage d’un signe linguistique du lexique courant à la terminologie de la macroéconomie. En effet, la sémantique d’un signe linguistique dans le lexique courant et dans la terminologie semble, de prime abord, identique. Cependant, à l'analyse, des différences sémantiques commencent à émerger. Nous proposons des méthodes d’analyse pour relever les traits sémantiques différents d’un signe linguistique quand il passe du lexique courant à la terminologie de la macroéconomie. D'ailleurs, nous avons porté notre attention sur les termes composés de deux éléments. Le traitement commence par l’élément de base selon des catégories et sous-catégories basées sur les traits sémantiques généraux ou sur le domaine d’origine de l’élément de base. De plus, nous divisons les termes composés en fonction de la structure syntaxique. Ainsi, un chapitre est consacré au traitement des termes composés d’un nom et d'un adjectif, et un autre au traitement des termes composés de deux noms. La structure différente des termes composés nous incite à aborder les types de composés différemment. Pour explique cela, nous remarquons que l'élément de base, dans le composé N1-A1, tende à s'associer avec un adjectif de manière préférentielle ou obligatoire. Ainsi, nous adaptons le concept de la « polarisation » pour traiter le comportement du composé N1-A1 où l'élément de base polarise les adjectifs associés. Par contre, le composé N1-N2 subit une sorte de dilution où l'élément de base peut être remplacé par un synonyme sans changer le concept. D'ailleurs, le composé N1-N2 peut changer de structure sans changer le concept. par conséquent, nous employons le terme « dilution » pour décrire ce comportement.D’un autre côté, nous proposons quelques analyses pour comprendre la sémantique de l’état d’annexion en ce qui concerne les termes composés en arabe N1-N2. Pour ce faire, nous remplaçons l’état d’annexion par des tournures prépositionnelles pour expliciter la sémantique de l’état d’annexion. Cela permet aussi d'établir une catégorisation sémantique de l’état d’annexion.